Les actualités de l’AATF – Présentez-vous comme délégué(e) régional(e), les retombées media du baromètre AATF IPSOS, Interview de Pierre Suc Mella

Comme le bureau s’y est engagé, et dans le but de renforcer les liens entre le bureau et les délégations régionales, il sera demandé aux délégués régionaux élus, une fois les élections passées, de désigner en leur sein un binôme paritaire de référents par région. 

Présentez votre candidature
en le faisant savoir aux délégués actuels de votre région

• ENTRETIEN. « Les Français ont confiance dans leurs élus locaux ». A lire ici dans Ouest France. 

• « Les services publics locaux ont la cote auprès des citoyens et des agents territoriaux ». A lire ici dans La Gazette des communes. 
• « Les Français et le service public local ». A lire ici dans Affiches Parisiennes
• « Les Français accordent une confiance toujours plus grande aux collectivités selon le baromètre de l’AATF ». A lire ici dans Maire Info

> Et sur le fond, quels sont vos constats sur la société actuelle ? 

Une forme de vertige qui entraîne pour moi une obligation d’engagement : avant même la Covid19 – le livre a été finalisé antérieurement – la société était déjà en crise au sens de la formule de Gramsci « le passé refuse de mourir et l’avenir tarde à naître ». On a du mal à voir ce que peut être la société de demain. On constate aussi un énorme ressentiment au sein du corps social alors que nous n’avons jamais eu autant de possibilités. On sent également une forme d’impuissance collective à réussir les transformations nécessaires pour affronter la triple crise environnementale, démographique et démocratique. Or, à l’échelle territoriale, on est au bon niveau d’action et de réflexion mais il nous faut un consensus sur le nouveau cap sociétal à atteindre.

La demande d’épanouissement personnel est fondamentale. Mais entre le fait de laisser faire pour aller vers encore plus d’individualisme au point de perdre le sens collectif, et la demande de retour à des modèles classiques d’ordre, il me semble possible de trouver un modèle de société qui est celui de l’« équilité » permettant de concilier équité, équilibre et intensité tout en inscrivant le présent dans le devenir. En fait, lorsque j’ai découvert il y a une dizaine d’années ce qu’était vraiment l’approche inclusive, j’ai pris conscience de tout ce que recélait cette approche et j’ai fini par comprendre en quoi ce pouvait être le vecteur pour une conciliation réussie entre émancipation individuelle et collective.

Notre modèle actuel est désormais dépassé parce que de trop nombreuses personnes ne s’y retrouvent plus. L’approche véritablement inclusive est un nouveau fondement qui nous permet de conserver ce que je trouve de meilleur dans notre modèle (les droits de l’Homme, le haut niveau de solidarité, l’attachement au doute mais aussi à la lucidité et à la recherche de la vérité qui sont tellement remis en cause que cela en devient effrayant…), tout en construisant un nouveau modèle plus adapté, fondé sur la croyance en la capacité de chacun de s’améliorer (c’est la notion de « capacité potentielle »). J’essaie de montrer aussi dans l’ouvrage tout ce que cette nouvelle approche peut entrainer comme évolutions fécondes tant sur le plan des relations de pouvoir et des relations sociales, que sur la revalorisation du local et de la solidarité, si nous décidons de développer des tendances qui sont embryonnaires mais bien présentes aujourd’hui. En bon Administrateur (!), je me suis ainsi efforcé de formaliser des propositions innovantes à partir de tendances s’inscrivant à la fois dans l’ordre du souhaitable et du probable dans l’objectif de donner tout son sens aux politiques publiques à partir du changement paradigmatique que représente la promotion de l’approche inclusive.

Au-delà de la contribution aux débats sur la société de demain, je suis convaincu qu’il est plus que jamais nécessaire de nous engager dans la construction de la nouvelle société au risque sinon de subir l’émergence d’autres tendances actuelles qui sont, elles, bien moins intéressantes.